Procédure de licenciement pour motif personnel : guide complet et conseils pratiques
Le licenciement pour motif personnel est une procédure sensible du droit du travail. Découvrez ses étapes clés, les droits du salarié, les obligations de l’employeur et les moyens de contestation pour éviter erreurs coûteuses et litiges.
Ava Magassa
8/25/20254 min read
Et si une erreur de procédure lors d’un licenciement pour motif personnel pouvait coûter des milliers d’euros à une entreprise ou priver un salarié de ses droits ? C’est une réalité quotidienne devant les conseils de prud’hommes. Trop souvent, employeurs et salariés sous-estiment la complexité de cette démarche juridique, croyant qu’il suffit d’une lettre pour rompre un contrat. Pourtant, chaque étape, chaque mot et chaque délai compte.
Dans cet article complet, nous allons explorer en profondeur la procédure de licenciement pour motif personnel, ses enjeux, ses erreurs fréquentes et ses solutions, avec des exemples concrets. Vous découvrirez aussi comment protéger vos droits, éviter les litiges et sécuriser vos décisions.
Qu’est-ce qu’un licenciement pour motif personnel ?
Le licenciement pour motif personnel est une rupture du contrat de travail initiée par l’employeur, fondée non pas sur des raisons économiques, mais sur des faits directement liés à la personne du salarié. Contrairement à ce que l’on croit, il ne s’agit pas toujours d’une faute. Le motif peut être disciplinaire (lié au comportement) ou non disciplinaire (lié à l’aptitude ou à l’organisation du travail).
Pour être valable, ce licenciement doit reposer sur une cause réelle et sérieuse :
Réelle, c’est-à-dire basée sur des faits concrets, objectifs et vérifiables.
Sérieuse, c’est-à-dire suffisamment grave pour rendre impossible la poursuite du contrat.
Un licenciement prononcé sans cause réelle et sérieuse expose l’employeur à de lourdes sanctions et ouvre la voie à une contestation par le salarié.
Les grandes catégories de motifs personnels
On distingue deux familles principales :
Les motifs disciplinaires : fautes commises par le salarié.
Faute simple : retards répétés, négligences, non-respect d’instructions.
Faute grave : comportements rendant impossible le maintien (violence, vol, harcèlement, insubordination).
Faute lourde : intention manifeste de nuire à l’entreprise (sabotage, divulgation volontaire de secrets).
Les motifs non disciplinaires : non liés à une faute mais à des contraintes objectives.
Insuffisance professionnelle : inadéquation des compétences.
Inaptitude médicale : constatée par le médecin du travail, avec obligation de reclassement préalable.
Absences répétées ou prolongées : uniquement si elles perturbent l’organisation de l’entreprise et nécessitent un remplacement définitif.
👉 Attention : certains motifs sont strictement interdits (discrimination, maternité, exercice du droit de grève, mandat représentatif). Dans ces cas, le licenciement est automatiquement nul et ouvre droit à une indemnité d’au moins six mois de salaire.
La procédure légale à respecter
La loi encadre strictement la démarche de licenciement pour motif personnel. Les étapes clés sont :
La convocation à l’entretien préalable : par lettre recommandée ou remise en main propre. L’entretien doit avoir lieu au minimum cinq jours ouvrables après réception de la convocation.
L’entretien préalable : un moment de dialogue contradictoire où l’employeur expose les motifs et le salarié peut se défendre, assisté s’il le souhaite.
La notification du licenciement : par lettre recommandée, envoyée au plus tôt deux jours ouvrables après l’entretien, et au plus tard un mois après en cas de procédure disciplinaire.
La possibilité de demande de précisions : depuis 2017, le salarié peut demander des détails supplémentaires dans les 15 jours suivant la notification.
📌 Une seule erreur dans ces délais peut rendre la procédure irrégulière.
Les droits du salarié licencié
En cas de licenciement pour motif personnel (hors faute grave ou lourde), le salarié bénéficie de :
Un préavis (1 à 2 mois selon l’ancienneté).
Une indemnité légale de licenciement dès 8 mois d’ancienneté.
Une indemnité compensatrice de congés payés.
Une indemnité doublée en cas d’inaptitude d’origine professionnelle.
En revanche, en cas de faute grave ou lourde, le salarié perd son droit au préavis et à l’indemnité de licenciement.
Comment contester un licenciement pour motif personnel ?
Le salarié peut saisir le Conseil de prud’hommes dans un délai de 12 mois. La contestation peut porter :
Sur le fond : contestation de la réalité ou de la gravité des faits reprochés.
Sur la forme : non-respect des étapes légales.
En cas de succès, le salarié peut obtenir :
Des indemnités financières (barème Macron selon ancienneté et taille de l’entreprise).
Une réintégration (en cas de nullité, par exemple pour discrimination ou maternité).
Conseils pratiques pour employeurs
Documentez chaque fait reproché (emails, avertissements, rapports).
Respectez strictement les délais et formes.
Vérifiez si le salarié est protégé (mandat, grossesse, arrêt lié à un accident du travail).
Rédigez une lettre de licenciement claire, factuelle, sans jugements subjectifs.
Conseils pratiques pour salariés
Conservez tous les documents relatifs à votre emploi.
Préparez l’entretien avec l’aide d’un représentant ou d’un conseiller.
Vérifiez vos indemnités et droits au préavis.
Demandez des précisions sur les motifs si la lettre est floue.
Saisissez les prud’hommes si vous estimez que vos droits sont bafoués.
Cas concrets illustratifs
Faute grave : un salarié insulte publiquement son supérieur → licenciement immédiat sans indemnités.
Insuffisance professionnelle : un employé, malgré des formations, accumule des erreurs → licenciement avec préavis et indemnité.
Inaptitude médicale : après un accident du travail, le médecin déclare le salarié inapte → indemnité doublée.
Absences prolongées : une absence de 18 mois désorganise l’entreprise, remplacée par un CDI → licenciement justifié.
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Conclusion : une procédure à manier avec prudence
Le licenciement pour motif personnel est une procédure complexe et encadrée. Pour l’employeur, une erreur coûte cher. Pour le salarié, connaître ses droits permet de se défendre efficacement. Dans tous les cas, la rigueur et la transparence sont essentielles.
👉 CTA – Passez à l’action maintenant !
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