L’affaire Lola : le procès qui a marqué la justice française
Plongez au cœur de l’affaire Lola Daviet, un drame qui a bouleversé la France et marqué l’histoire judiciaire. Dans cet article, je retrace en détail l’enquête, le procès et la condamnation historique à perpétuité réelle de Dahbia Benkired. En tant qu’avocate, je vous éclaire sur les enjeux humains et juridiques de cette décision sans précédent. Un récit fort, accessible et documenté, pour comprendre la justice française face à l’innommable.
Ava Magassa
10/26/20256 min read


L’affaire qui a secoué la France
Je suis Me Ava Magassa, avocate, et je veux vous parler aujourd’hui d’un drame judiciaire d’une gravité rare : l’affaire de la jeune fille de 12 ans, Lola Daviet, retrouvée morte à Paris le 14 octobre 2022, et de la condamnation historique, rendue le 24 octobre 2025, de Dahbia Benkired, à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible — un cas sans précédent pour une femme en France.
Dans cet article, j’explique les faits, l’enquête, le procès, le verdict et les enjeux juridiques, avec un souci d’accessibilité pour tous. Mon but : vous éclairer, en tant qu’avocate, sur ce dossier d’exception.
Les faits – le drame du 14 octobre 2022
Ce vendredi 14 octobre 2022, dans le 19ᵉ arrondissement de Paris, la vie d’une famille bascule. Lola, 12 ans, quitte son collège et ne rentre pas. Ses parents, qui travaillent comme gardiens dans l’immeuble où elle réside, commencent à s’inquiéter. Son père visionne les images de vidéosurveillance : on la voit entrer dans l’immeuble, puis disparaître.
Quelques heures plus tard, son corps est retrouvé dissimulé dans une malle au sous-sol de l’immeuble familial. L’autopsie établit que la cause de la mort est l’asphyxie.
Des éléments particulièrement traumatisants sont révélés : les pieds de la victime portent les chiffres « 0 » et « 1 », gravés ou inscrits sous chaque pied.
L’émotion est immense : non seulement un enfant est tué, mais le mode opératoire révèle des actes de torture et de barbarie. Cette affaire déclenche un choc collectif en France.
L’enquête – la piste de la voisine et les premières investigations
Dès les premières heures, les enquêteurs de la brigade criminelle prennent l’affaire en main. Le fait que la famille de Lola travaille comme gardienne de l’immeuble joue un rôle : l’accès aux images de vidéosurveillance, les témoignages des voisins, le repérage rapide du lieu où elle a été vue pour la dernière fois.
Une voisine surgit sur les images : il s’agit de Dahbia Benkired, alors âgée de 24 ans. Elle vit dans le même immeuble ou à proximité.
Elle est en situation irrégulière sur le territoire français, ce qui ajoutera ultérieurement une dimension politique à l’affaire.
Les enquêteurs constatent des traces de ruban adhésif, un cutter, une malle sur les images de vidéosurveillance : tout laisse penser à un transport du corps.
Lors de ses premières auditions, l’accusée alterne : elle avoue, puis se rétracte, évoque des rêves ou des hallucinations, avant de se murer dans le silence.
Mais les éléments matériels et les témoignages convergent tous vers elle.
Cette phase d’enquête est cruciale : elle permet d’établir la vérité des faits, la présence sur les lieux, et la relation entre la victime et l’accusée. En tant qu’avocate, je souligne combien la rigueur probatoire ici a été déterminante.
Le profil de l’accusée – qui est Dahbia Benkired ?
Je vous présente les éléments connus à ce jour sur l’accusée : Dahbia Benkired est d’origine algérienne. Arrivée en France en 2016 avec un titre de séjour étudiant, elle se retrouve en situation irrégulière à partir de 2019.
Son profil est complexe : pas d’antécédent judiciaire notable, mais une vie marquée par la précarité, la solitude et certaines violences subies.
Les expertises psychiatriques concluent à sa pleine responsabilité pénale : elle était consciente de ses actes et capable de discernement.
Ce constat renforce la gravité des faits : face à une personne mentalement lucide, la barbarie de ses actes prend une dimension absolue.
J’insiste sur ce point : en droit pénal, la responsabilité est le cœur même de la justice. Dans ce cas précis, elle ne faisait aucun doute.
Le procès historique devant la cour d’assises de Paris
Le procès s’ouvre le 20 octobre 2025 devant la cour d’assises de Paris.
Durant cinq jours, la cour, les jurés et le public assistent à un déferlement d’émotions et de témoignages.
Les enquêteurs, les experts, les proches de la victime retracent le calvaire enduré par Lola.
Les images, les preuves matérielles, les témoignages : tout vient rappeler la cruauté des faits.
À la barre, Dahbia Benkired reste mutique la plupart du temps. Parfois distante, parfois larmoyante, elle ne manifeste aucun véritable remords.
Les psychiatres soulignent sa dangerosité, son absence totale d’empathie.
Ces conclusions pèseront lourd dans la décision finale.
En tant qu’avocate, j’ai vu combien la posture d’un accusé peut influencer la perception du jury. Ici, la froideur et la désinvolture de l’accusée ont profondément marqué la cour.
La plaidoirie, les victimes, le moment de vérité
L’avocat de la défense plaide la misère, la détresse, un passé difficile.
Il évoque une jeune femme brisée, victime elle-même de violences.
Mais rien ne peut effacer l’horreur des faits : la séquestration, la torture et le meurtre d’une enfant sans défense.
Face à la cour, les parents de Lola prennent la parole avec une dignité bouleversante.
La mère déclare simplement :
« On voulait la justice, on l’a eue. »
Ces mots résonnent comme une leçon de courage et de résilience.
La salle d’audience retient son souffle.
Les experts rappellent que Dahbia Benkired présente un risque de récidive très élevé et une absence totale de remords.
Ces éléments achèvent de convaincre la cour qu’aucune alternative à la peine maximale n’est envisageable.
Le verdict – une peine historique et symbolique
Le 24 octobre 2025, après quatre heures de délibération, le verdict tombe : réclusion criminelle à perpétuité incompressible.
C’est une première en France pour une femme.
Aucune possibilité d’aménagement de peine avant vingt-sept ans, et aucune certitude de libération, même au-delà.
Lors de l’énoncé de la peine, la salle est saisie d’émotion.
Les proches de Lola pleurent. L’accusée, elle, reste impassible.
Le président de la cour s’adresse alors à la famille :
« Ce n’est pas cette décision qui vous rendra Lola, mais c’est une étape vers votre reconstruction. »
Cette condamnation exceptionnelle marque un tournant : la justice française a voulu répondre à l’inhumain par la plus haute fermeté.
Les implications juridiques – “perpétuité incompressible”, “dangerosité”, “torture et barbarie”
Ce procès a mis en lumière plusieurs notions juridiques essentielles :
Torture et actes de barbarie : ces qualifications aggravent considérablement la peine. Dans cette affaire, les conditions de mort et les sévices infligés ont conduit à cette qualification.
Mineur de moins de 15 ans : l’âge de la victime constitue une circonstance aggravante majeure.
Perpétuité incompressible : cette peine, introduite en 1994, ne permet aucun aménagement automatique après 18 ou 22 ans.
Dangerosité : la personnalité de l’accusée, son absence d’empathie, son risque de récidive élevé ont été déterminants.
Responsabilité pénale : l’accusée ayant été jugée consciente, la pleine responsabilité a été retenue.
Ces notions sont essentielles pour comprendre la gravité du verdict et la portée de cette décision dans notre système judiciaire.
L’émotion collective et les débats sociétaux
L’affaire Lola a bouleversé la France.
Elle a réveillé des peurs, des colères, mais aussi des débats de société : la question de la sécurité, de la prévention, de la prise en charge des personnes en situation irrégulière.
Certains ont tenté d’instrumentaliser le drame.
Mais les parents de Lola, dans leur dignité, ont rappelé que ce combat devait rester celui de la justice, pas celui de la division.
Cette affaire interroge la société tout entière : comment protéger les plus vulnérables sans renoncer à notre humanité ?
Comment concilier fermeté et justice ?
Mon regard d’avocate – entre droit, émotion et responsabilités
En tant qu’avocate, je ressens toute la complexité de ce dossier.
Oui, il fallait rendre une justice ferme et exemplaire.
Mais juger un crime aussi inhumain, c’est aussi se confronter à la question du sens de la peine.
Condamner quelqu’un à ne jamais sortir, c’est affirmer la gravité absolue de ses actes.
Mais c’est aussi admettre qu’il existe des crimes pour lesquels aucune réhabilitation n’est possible.
Dans ce procès, la justice a rappelé que la vie d’un enfant est sacrée.
Elle a envoyé un message clair : face à la barbarie, la société répondra toujours avec son droit le plus fort.
Conclusion – Justice pour Lola, mémoire et responsabilité
Lola Daviet restera dans la mémoire collective.
Son nom symbolise désormais la lutte pour la protection des enfants et la défense de l’innocence.
La condamnation de Dahbia Benkired à la perpétuité incompressible n’effacera jamais la douleur de ses proches, mais elle inscrit une vérité : celle d’une justice rendue avec humanité et détermination.
En écrivant ces lignes, je pense à Lola, à sa famille, à leur courage.
Ce procès ne ramène pas la vie, mais il restaure la dignité.
Et dans le silence d’une salle d’audience, cette dignité-là vaut toutes les victoires.
🕊️ Justice pour Lola.
Parce qu’aucune vie d’enfant ne devrait jamais s’éteindre dans la violence, et que la justice doit toujours être à la hauteur de son innocence.
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